Il ne mesure pas plus de 42 km, et sa traversée, ainsi que celle du lac Izabal, prend 4 jours à peine. Mais quelles journées de rêve sous le soleil guatémaltais ! Son doux nom, déjà, était de bon augure : rio Dulce. Et sa douceur dangereusement attirante s’est rapidement confirmée. Les Indiens de la région l’appellent « le fleuve qui mange les gringos », et l’on comprend pourquoi dès le premier jour de navigation. La surnom du rio Dulce vient du fait qu’il est très difficile de rentrer chez soi après avoir navigué sur ses eaux ! Après avoir découvert la magie de la forêt verte qui enveloppe les villages de pêcheurs sur ses rives, après s’être habitué au rythme lent des autochtones, pour qui il n’est jamais nécessaire de faire aujourd’hui ce que l’on peut remettre à mañana. D’ailleurs, il ne faut vraiment pas se hâter d’arriver sur le rio Dulce, car naviguer à la voile sur le lac d’Izabal (le plus vaste du Guatemala, de 45 km de long sur 20 de large) est déjà une expérience fantastique, qui permet de découvrir des traces de l’époque maya et de la période coloniale, ainsi que d’observer les mainates et les tortues qui vivent dans ses eaux. L’endroit présente encore le charme mystérieux d’un paradis secret, bien qu’il soit desservi par l’autoroute moderne du Petén qui, grâce à un pont, unit les villes jumelles d’El Relleno et de Fronteras, situées au point précis où le lac d’Izabal se déverse dans le rio Dulce. Une fois sur le fleuve, la sensation de se trouver hors du monde persiste quand on s’arrête pour observer les oiseaux dans le Golfete, où le rio Dulce s’élargit. Abritant des îlots et des étendues de jacinthes d’eau, ou pour admirer les hautes parois de grès d’El Cañon. Et elle devient tout à fait tangible à l’embouchure, où l’eau verte du fleuve se mêle au turquoise de la baie d’Amatique (dans la mer des Antilles), quand surgit Livingston. Dans cette splendide petite ville coloniale vivent les Garifunas, nés d’un métissage entre les Indiens antillais et les Africains d’origine bantoue amenés ici comme esclaves. Aujourd’hui, Livingston, uniquement accessible en barque, est un merveilleux pueblo perdido. Un endroit idéal où l’on écoute la version garifuna du Buena Vista Social Club, en sirotant un délicieux juero (un cocktail à base de rhum, de sel et de citron resté inégalé jusqu’ici, en dépit de nombreuses tentatives d’imitation). Dire que c’est de là que les Espagnols se lancèrent à la conquête du Guatemala, en traversant le rio Dulce, semble inimaginable : pourquoi aller plus loin que le paradis ?
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